Avez-vous déjà eu le privilège d’admirer le travail d’un véritable professionnel ? Je les ai peints, ces gens dévoués qui se meuvent avec une aisance née de la pratique. Les mains de la céramiste, du vannier ou de la masseuse… Le jardinier qui se penche sur la terre brune ou lève les yeux vers les branches oscillantes.
Ces dernières semaines, j’ai pu voir à l’œuvre le talent de L. O. Boult. Il a non seulement traduit mon deuxième livre « De chair et de larmes », mais a aussi découvert des coquilles oubliées par la correctrice dans la version française !
Le processus de traduction est un travail intellectuel, donc invisible, dont j’ai pu apprécier la valeur cette fois puisqu’il s’agissait d’un texte que je connaissais bien. Je pense qu’il faut un écrivain pour traduire le livre d’un autre écrivain, savoir choisir le mot juste et soigner la musicalité de la phrase.
L. O. Boult a publié deux romans en anglais.
« Stag Hunt » commence comme un « Very Bad Trip » transposé dans le pays de Galles, mais diverge vers des territoires plus profonds et plus sombres. Alors que le film américain, sorte de farce burlesque, s’en amuse, « Stag Hunt » nous parle des dangers de l’alcool et de son addiction avec un humour grinçant.
« Atom Man » suit les déboires tout d’abord hilarants d’Astrid qui abandonne tout pour rejoindre un groupe de rock assez particulier. On assiste impuissants, fascinés et horrifiés à sa lente dégradation physique et morale. Un livre qui traite de nos désirs et des manipulateurs qui nous les font miroiter pour mieux nous utiliser.
J’ai promis dans mon dernier bulletin de rédiger un commentaire pour toutes mes lectures et, comme vous le voyez, je m’attelle à la tâche.
Racontez-moi donc une de vos expériences avec un réparateur de frigo, une infirmière, un chanteur ou une autre personne dont le talent vous a impressionné. N’hésitez pas à m’écrire ou à laisser un commentaire.
Pour finir, j’aimerais dire merci à tous les professionnels qui exercent leur métier avec grâce. Et surtout, merci à L. O. Boult.
À bientôt,
L.M. Rapp
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